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 Nice work you did, you gonna go far kid || Oliver

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Serpentard ▬ Ambitious, mischievous...

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Date d'inscription : 17/04/2011

Nice work you did, you gonna go far kid || Oliver Empty
MessageSujet: Nice work you did, you gonna go far kid || Oliver   Nice work you did, you gonna go far kid || Oliver EmptyLun 25 Avr - 14:42

She said « I don't know if I've ever been good enough
I'm a little bit rusty, and I think my head is caving in
And I don't know if I've ever been really loved »
By a hand that's touched me, well I feel like something's
Gonna give
And I'm a little bit angry, well


Constance Morel : 22 ans ; Oliver Webster : 23 ans – Département de contrôle et régulation des créatures magiques | Mai 2002.

    La première et la toute dernière fois que Constance Morel eut abordé le sujet particulièrement sensible concernant l'ambiguë relation qu'avaient d'antan partagé Emily Bradsburry et Oliver Webster, l'on lui avait asséné un regard méprisant. C'était l'une des rares évocations qu'elle s'était amusée à faire de l'époque où elle était à Poudlard, réalisant avec amertume que la personne avec laquelle elle partageait la grande partie de son temps professionnel avait préféré occulter le vague passé qu'ils avaient en commun. Accuser Oliver de lâcheté aurait sans doute été trop fort, inapproprié et mal avisé face à l'autocensure qu'elle s'obligeait à appliquer lorsque que le sujet de la Grande Guerre était évoqué. Les grognements évasifs qu'Oliver essuyait lorsqu'il évoquait le cas de Remus Lupin et celui, controversé, de Fenrir Greyback, plongeait leur bureau commun dans un silence lourd et tendu.

    Tout ce qui concernait la guerre devait être oublié. Constance en était tant persuadée qu'elle imposait souvent à Oliver de longs soliloques sur la manière prétendument légère avec laquelle il abordait le sujet des morts de la nuit de la victoire à Poudlard, l'accusait d'indifférence et de cruauté. C'était également ce pourquoi, chaque matin, elle s'éveillait avec l'envie irrépressible d'observer la population moldue partir travailler, patientant à des arrêts de bus. L'idée brutale qu'ils aient tous un jour pu être menacés par un sorcier qu'ils ne connaissaient même pas était encore trop présente dans son esprit. Ce ne s'était pas réellement transformé en une insidieuse obsession. Il avait simplement fallu accepter la guerre : Constance avait préféré se retourner, s'occuper à des activités de petites gens, se rêver capable de tout admettre et tenter de vivre dans la normalité de la population sorcière.
    Elle ne dormait jamais tranquille.

    Tantôt l'on pensait à une silhouette, un sourire que les visages ensanglantés réapparaissaient, que les mangemorts assoiffés de sang, baguettes à la main, lançaient des sorts impardonnables à en perdre la tête. Aussitôt venait l'interrompre le visage enjôleur de Noah Cahill. Ses mains, aussi .. : elle était incapable de les oublier. Elles la réveillaient en pleine nuit, la faisait suffoquer dans son propre rêve. Constance se souvenait sans ciller de ses premiers jours au Ministère de Magie, ceux qui avait suivi la joie naïve, pleine d'espoir, apprenant qu'elle avait été assignée à travailler avec un ancien camarade. Il y avait toujours eu quelque chose de particulièrement séduisant à voir les choses évoluer, que cela concerne une piètre plante ou un être humain. Ainsi, sans grande surprise, elle faisait une amalgame entre eux. Noah redevenait l'élève studieux et impeccable, celui qu'elle avait toujours connu, à travers Oliver, empêtré dans ses humeurs obscures, ses remarques désagréables et blessantes. Parfois, la réalité la reprenait de plein pied, Constance réalisait que son passé lui montait à la tête, observait son bureau, les papiers qui y étaient nichés et fondait en larmes. Avec un automatisme affligeant, elle attrapait un mouchoir, laissait à peine à Oliver le temps de respirer, lui marmonnait que tout allait bien d'une voix enrouée et se mouchait de telle façon à couvrir toutes les voix alentours.

    Quand bien même son enthousiasme se serait affaissé, Constance était incapable de devenir désagréable. La plupart du temps, elle retournait docilement à la jovialité et l'entrain pour lesquels elle avait un jour eu tant d'amis. Exceptés les Bradsburry, les professeurs Liebgott et Lindell et quelques autres rares, Constance avait préféré estomper l'époque où elle était à son apogée sociale – cette adolescente bien en chair et charismatique présente sur les photos ne pouvait être elle.


    « J'ai presque fini .. » commenta t-elle d'une voix claire, avec un rapide regard vers la silhouette d'Oliver, adossée contre le mur, le visage absorbé par la paperasse de la Gazette. Un jour, à leurs débuts, Constance était arrivée avec une heure en avance pour réclamer quelques exemplaires gratuits au ministère, parce que le journal populiste était idéal pour glaner la moindre information susceptible de leur apporter un éclaircissement dans la traite « des hybrides », comme Ombrage se plaisait les nommer. Elle avait craint que cela n'intéresse pas Oliver – puisqu'il était son seul collègue et qu'ils étaient de ce fait réduits à se répartir le travail. « Il faudrait juste que tu m'éclaires sur un truc, de quand est-ce que date la dernière législation sur le travail des loup-garous ? J'ai oublié si c'était l'année dernière ou il y a deux ans. » Ses doigts plein d'encre noire pointent le visage flegmatiques des trois anciens du clan Greyback, associés à Voldemort, qui courent encore dans la nature. « Si les aurors ne font pas leur boulot, on va encore s'ennuyer longtemps avec tout ça. Mais j'ai vu Montgomery hier et il m'a dit qu'ils ont une nouvelle piste, en Grèce. » De son poignet, elle rabat les quelques mèches de cheveux roux qui obstruent sa vue. La chaleur qu'il règne au dehors est ahurissante – même les sorts de rafraîchissement sorcier n'amélioraient pas leur condition.

    « Hé, Oliver .. » Depuis sa plus tendre enfance, sans qu'elle ne comprenne comment, Constance avait toujours eu un bien grand mal à prononcer les noms de ses compatriotes. La cause n'était pas moins logique quand les anglais tentaient d'appuyer sur le « an » de son prénom, syllabe accentuée qui faisait tout son charme. « Tu te souviens du jour où je t'ai promis qu'on irait manger quelque part quand on aurait fini toute cette paperasse inutile ? » Elle suspendit sa phrase, haussa un sourcil, montrant d'un léger mouvement d'épaule que ce n'avait rien de suggestif. La routine engrangée par son entrée dans le monde du travail l'agaçait – lors de ses rares jours de repos, elle en profitait pour aller voir Célestine et ses parents, dans le sud de la banlieue de Londres, quand cette première était en vacances. Constance ne fréquentait personne, et les rares fois où elle côtoyait des individus du sexe opposé, malgré leur considérable entente physique, rien ne se concluait. Elle ne pouvait exiger de Seth et Emily une entrevue chaque semaine – ils avaient également leurs occupations. « Sans rancune, hein. Ah, et, en passant .. » D'un pas rapide, elle contourna la chaise de son bureau et vint s'adosser contre le bois calleux de son bureau. Son regard vert pétillait de malice. « Je ne suis pas du genre mélancolique. »
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MessageSujet: Re: Nice work you did, you gonna go far kid || Oliver   Nice work you did, you gonna go far kid || Oliver EmptyLun 25 Avr - 14:42

Oliver avait refusé de passer sa vie à essayer de comprendre, optant pour une résignation douce qui tenait pour lui plus de la lucidité que d’un quelconque abandon. C’était l’étape obligée pour devenir un homme, ainsi le concevait-il aujourd’hui, la vingtaine dépassée. Il avait en quelques sorte essuyé ses carreaux embués par sa fougue adolescente qui rendait sa vision opaque à la réalité et qui cultivait son monde imaginaire où le mal existait et portait un nom imprononçable. Il était devenu l’héritier d’un manoir hanté par des fantômes tristes et qui, de manière lancinante, chantaient à l’unisson leur complainte. La guerre contre le seigneur des ténèbres l’avait forcé à grandir et à faire face à ses espérances vides et à affronter un univers où la mort n’était pas seulement une idée, pas seulement un état de non-existence, mais au contraire, d’une existence persistante, comme planant constamment au-dessus de sa tête.
Oliver avait refusé la tristesse. Il avait depuis longtemps fait son deuil, voire plus rapidement que l’ensemble de ses camarades de l’époque. Il s’était rendu compte que le monde qui allait naître était meilleur que le précédant et il voulait s’y élever en tant que gardien. Son avenir qui était d’antan trouble s’est rapidement éclairé, la voie du ministère était l’issue logique à ses aspirations nouvelles.

Au bureau, le matin, l’atmosphère était embaumée d’un mélange de bois assez caractéristique de l’endroit, mais dont Oliver ne saurait donner nom. On voyait les coursiers affairés à la distribution du courrier dans tous le service du département de contrôle des créatures magiques, les secrétaires se chargeait déjà de remplir le machine à écrire afin qu’elles soient prêtes à subir toute la journée la direction de leurs baguettes impératrices. Assis à sa chaise, Oliver pouvait entendre les premiers échanges musclés de la matinée et à quelques papotteries habituelles auxquelles il ne prêtait plus attention depuis bien longtemps. Sa plume à la main, il écrivait son rapport de la veille. Rien de notable ne s’était pourtant passé, cependant la procédure voulait qu’à chaque intervention on fasse état des constatations. C’était la plupart du temps une tache rébarbative qui transformait l’exercice d’écriture en le remplissage d’un simple formulaire implicite qui respectait à la lettre une structure imposée par l’ennuie. Cependant, c’était toujours à Oliver de s’en occuper. Il ne préférait pas voir cette tache confiée à Constance dont il doutait parfois sans jamais le lui avoir dit de la rigueur dont elle pouvait faire preuve pour ce genre de paperasse. Il avait réussi à gagner ce droit systématique grâce à la répartition des tâches qu’ils s’imposaient pour leur affaire du bureau. Du coin de l’œil, il vit constance qui épluchait encore les dernières pages de la gazette alors qu’il inscrivait le point final à son rapport qui, presque de lui-même, virevolta dans l’air et s’envola en direction des méandres de couloir que composait le ministère. Alors, la voix de constance s’éleva, comme si elle avait attendu le moment où il en aurait terminé pour freiner la potentielle impatience précoce d'Oliver en lui posant une question, pour l’occuper et le faire participer. « C’est si important ? Parce que s’il te faut la date exacte, je ne la connais pas. Mais il me semble que ça date d’il y a bien deux ans, ouais. » répondit-il avec plus ou moins d’assurance, confronté au pullulement de loi, décret et autre choses sympathique qui avaient pour but de restaurer une égalité pénale et plus largement juridique de créatures en tout genre pour pallier l’arrogance de la société sorcière qui, bien que n’ayant été raciste, a toujours vu en les autres espèces de simple créatures. Ainsi, Oliver ne parierait même plus sur la pérennité de son propre département qui, dans la logique des choses tend à disparait ou à changer de nom et de visée. Néanmoins, il doutait que son travail en soit ne change. Il faut dire que la population de ce que l'on appelle encore « créature » posait d’énormes problèmes, et c’est ce que nos deux compères combattent au jour le jour. « En Grèce ? La région est plutôt montagneuse, j’ai du mal à croire à une population importante de loup-garou là-bas. Qu’est-ce qu’ils feraient là-bas ? Cela dit, y faire un tour peut être sympa, je n’y suis jamais allé. » Oliver avait fait quelques pas vers une petite étagère où était posée une petite boite. Il l’ouvrit avec délicatesse et scrupule. C’était un nécessaire de soin pour baguette, hérité de sa famille qui jadis était éminente dans le monde des sorciers, et dont la guerre a été la cause de sa dissolution. C’était en soit quelque chose dont il était heureux. La vanité de ces sang-purs l’exaspérait au plus au point. En plus, avoir assisté au couronnement de son cousin en tant que nouveau chef de famille avait été le point final à leur relation amicale, installant définitivement une haine amère entre les deux. Quoi qu’il en fut, aujourd’hui tout cela n’avait plus d’importance. Andy avait dans ses derniers efforts essayé de consolider le clan, sans succès. Le seul fruit qu’il en retira fut le patrimoine des Sword qui, bien qu’en grande partie pillé par le ministère, restait quand même substantif à l’échelle d’un seul individu héritier. Cette boite était en quelque sorte la représentation de tout ce qu’il exécrait, souvenir retrouvé dans un carton d’une dynastie déchue, et pourtant il opérait dessus avec un soin particulier, qui tenait presque du rite, lorsqu’il astiquait sa baguette poussiéreuse et parfois tachée.
Absorbé par sa corvée, il ne remarque qu’une silhouette se mouvoir dans la salle, sans pour autant se rendre compte du fait que quelque chose ou quelqu’un avait bougé.

A ses oreilles, le ton de la voix de Constance avait pris la substance d’un soupir que l’on prenait presque garde à cacher derrière une assurance illusoire. « Oui, je me souviens. » Le sien était placide et semblait désintéressé. Comme s'il savait où Constance voulait en venir, et où elle allait l’emmener. Il soutenait ce regard lorsqu’elle lui fit face, adossé à son bureau. Constance savait communiquer la bonne humeur. Oliver souri légèrement, soumis l’aura irradiante de sa collègue. « C’est bon à savoir. » dit-il en tant qu’ultime réplique, ne sachant pas finalement là où ils étaient arrivés. Il remit le chiffon à l’intérieur de la boite puis rangea sa baguette avant de se rasseoir sur sa chaise tirée. Levant son regard vers Constance, il fouilla ses tiroirs. Un haussement de sourcil témoigna qu’il avait fini par trouver ce qu’il voulait. C’était une lettre, décacheté qu’il avait déjà ouvert et qui lui était personnellement adressée. Il la tendit à sa collègue sans faire de commentaire. La mine perplexe qu’affichait Oliver était suffisante.
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